Pour un mouvement sur brûlis

Acte 1 : Rentrée 2017
Après un été macronien qui a été au-dessus de nos craintes et plus d’un an après le mouvement contre la loi travail qui ne cesse d’ouvrir les possibles, on pourrait presque croire que pour la saison 2017-2018 c’est la révolte qui part favorite. Nous sommes à présent à la veille du lancement d’un nouveau mouvement social dont personne n’est réellement capable de dire la forme qu’il prendra.

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Première pression contre la nasse

Poussés par notre volonté de crier haut et fort que la politique ne se résume pas au vote, nous avons paradoxalement décidé de participer à l’élection présidentielle. Mais pas pour se présenter, ni pour ajouter notre voix au brouhaha insupportable sur tel.le ou tel.le candidat.e.

Alors que certain.e.s décident de rester en dehors de la farce, – par convictions, ou défaitisme – nous avons décidé au contraire de nous jeter dans la mêlée.

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Téléchargez le livret complet !

Ci-dessous, vous pouvez télécharger notre livret « Sortir de la Nasse ! Pour une contre-campagne présidentielle »

Au sommaire :
– Un retour sur les origines de l’élection
– Un manuel de déconstruction des 10 idées reçus sur l’abstention
– Déchiffrer : L’étonnante Bande dessinnée de R.B
– Un jeu pour vérifier que vous êtes à jour sur les idées des candidats
– Nos murmures de rues favoris

Pour le lire directement sur ordinateur, c’est par ici :

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Et pour l’imprimer au format livret, c’est par là :

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Bonne lecture !

 

#8 Au moins en France les élections ne sont pas truquées.

On peut être en désaccord avec « ceux/celles qui se battent pour pouvoir voter » sans se ranger du côté de ceux/celles qui les empêchent de le faire ou qui truquent les élections. Dire que je ne vote pas à mon ami égyptien ne fait pas de moi un Moubarak (ou a fortiori un Sissi). Et mon ami le comprend bien. Comme tout un chacun, il peut aussi comprendre pourquoi je refuse le suffrage universel pratiqué dans les démocraties occidentales. Et même finir par être d’accord…

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#7 Des gens sont morts pour le droit de vote.

Premièrement, mourir pour une idée ne veut pas dire que cette idée est bonne. Quand bien même des gens seraient morts, est-ce que cela doit déterminer nos pratiques jusqu’à la fin des temps ? Ces femmes et ces hommes se battaient pour une époque et pour une population, dans des circonstances particulières et qui ont évolué depuis.

 

On ne construit pas une société en sanctuarisant des figures du passé que l’on folklorise à notre guise…

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#5 Si j’élis mes représentants, dans un sens c’est moi qui gouverne et qui choisis.

Vous sentez-vous sincèrement à l’origine des décisions politiques prises par les élu.e.s ? Par exemple, en ce qui concerne les député.e.s, leur mandat leur est donné pour 5 ans, et ils/elles peuvent prendre toutes les décisions qu’ils/ elles veulent sans avoir à se rattacher à leur programme ou à l’avis des gens qui les ont élu.e.s.

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#4 Mon vote, c’est le seul pouvoir que j’ai alors je ne vais pas le gâcher !

C’est justement le fait que ce soit « notre seul pouvoir » qui est un problème. Chaque membre d’une collectivité est légitime à contribuer à la politique de manière constante, et non pas ponctuellement. Le fait de « redevenir citoyen » juste le temps de l’élection est un problème en soi, car cela signifie que nous ne serions pas aptes à nous exprimer davantage sur ce qui régit pourtant nos vies au quotidien.

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#3 Si je m’abstiens, on va encore râler sur les jeunes dépolitisés et irresponsables.

Entendre un.e jeune ou un.e moins jeune dire que « ça ne sert à rien d’aller voter » ne veut pas dire qu’il/elle n’a pas d’idée sur comment il faudrait organiser nos vies.

La politisation ne se mesure pas au vote ou bien à la capacité de parler rationnellement de « politique ».

Si on s’active pour remettre en cause frontalement le système représentatif dans son ensemble, c’est justement une marque de conscience politique.

Notre abstention, nous ne la vivons pas comme un acte dépolitisé : nous sommes trop conscient.e.s de ce qui se joue autour de cette élection présidentielle.

 

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